Les dernières

Hier matin, le beau temps annoncé m’a décidé à tester une nouvelle zone d’affût, repérée il y a déjà quelques semaines.  L’idée était de se placer à la limite entre une futaie de grand pin maritime et une lande à genêts comme on en trouve en Sologne et qui paraissait fréquentée.

Arrivé avant que le soleil ne commence à pointer ses premiers rayons, aucun animal ne s’était dérobé le temps que je m’installe, ce qui était déjà bon signe.

A peine le soleil commençait-il à se montrer, que soudain une tête apparue dans les genêts à quelque pas. Bien camouflé, je ne fût pas repéré.

J’entraperçu ainsi une biche puis son faon qui disparurent derrière les genêts. Quelques minutes plus tard le faon ressortit des genêts visiblement intrigué par quelque chose.

Trop occupé à suivre la biche et son faon, je n’avais pas vu qu’une chevrette venez sur ma gauche.

Elle fit finalement demi-tour, en repérant la biche qui venait de sortir des genêts à son tour.

Puis ce fût au tour d’un jeune chevrillard qui suivait sa mère de venir vers moi, un peu houspillé par le faon de biche, devant qui il venait de passer.

La chevrette revint vers moi accompagné d’un deuxième faon pour rejoindre le premier.

Mais probablement trop intrigué par ma présence et mes déclenchements, elle fit de nouveau demi-tour, emmenant tranquillement tout son petit monde à une distance respectable, tout en gardant un œil sur moi. L’un des deux faons me regarda pendant un bon moment.

Bref une super matinée pleine de rencontres et d’émotions.

Est-ce le dérèglement climatique et cette étrange douceur ou simplement une queue de brame normale ? Toujours est-il qu’en ce 8 novembre, j’ai assisté à une scène de brame comme on les rencontre en septembre : raire, essaie de saillie…. La proximité n’y était pas et la lumière venait à manquer mais la fin des couleurs automnales a donné à l’instant une atmosphère particulière que je n’avais jamais vu pour une scène de brame…

Il suffit d’une matinée ensoleillée pour mettre en valeur cette multitude de couleurs que la forêt nous offre en plein cœur de l’automne.

La page du brame 2015 se referme doucement. Très irrégulier, les jours se sont suivis sans vraiment se ressembler. Tant tôt très actif, tant tôt très calme, ce brame 2015 aura été l’occasion pour moi de « glaner » encore quelques images de cet animal que j’ai tant de mal à voir le reste de l’année.

Voici donc le florilège de ce brame 2015 :

Avec les faibles précipitations et les fortes chaleurs de ces dernières semaines, le niveau des étangs ont fortement baissé. Certains en profitent, comme cette laie observée plusieurs soirs, venue en bord d’étang glanée quelques vers ou grenouilles cachés sous la végétation aquatique devenue accessible.

Au début du mois de juillet j’ai eu la chance de pouvoir assister à plusieurs allées et venues d’une femelle de busard cendré pour nourrir sa progéniture.

Plusieurs fois, elle est venu profiter d’un perchoir situé à proximité de son nid.

Il y a quelques jours j’ai pu assister à une dernière séance de nourrissage en cette fin juillet. J’espère revoir tout ce petit monde l’année prochaine…

Ce matin, j’ai découvert que la nichée de grèbes huppés avait avorté. Le nid était désert et il n’y avait plus qu’un seul protagoniste. Quelle en est la raison? Prédation ? Abandon des œufs ?

J’ai quand même eu le droit à une belle rencontre avec le rescapé dans une lumière de folie…

Début juillet, la rosée du matin offre parfois des ambiances de brume dans les plaines qui n’ont pas été encore fauchées…

Depuis maintenant deux ans, j’ai la bonne surprise de voir débarquer au tout début de l’été un couple de grèbes huppés qui vient faire son nid exactement au même endroit. Cette année, il y a pas mal de nénuphars ce qui embellit agréablement les photos…